L’avantage d’une nuit orageuse et pluvieuse c’est qu’on a envie d’émerger plus vite. Du coup, ce matin, nous avons battu notre record de vitesse et nous étions prêts à partir (pique nique acheté) vers 9h15.
Cependant les perspectives pour cette journée étaient mauvaises. Après une petite éclaircie prévue pendant la matinée, les orages et la pluie doivent reprendre de plus belle au cours de l’après-midi. Du coup nous décidons d’avancer un maximum pendant la matinée.
Mais les dieux de la météo étaient avec nous aujourd’hui. Ce ne fut pas le cas de ceux de la route comme nous le verrons plus loin.
La matinée s’est passée sans aucun problème et nous avons réussi à aligner plus de 25 kilomètres avant le déjeuner. Un record ! Et pourtant, l’exercice était difficile car nous devons slalomer sur la piste cyclable pour ne pas écraser les nombreux escargots sortis après la nuit pluivieuse !
Nous nous arrêtons pour manger juste à côté d’un pont levant sur une petite aire avec une table de pique nique. Et nous avons la chance d’y voir passer une énorme péniche qui passe tout juste avec une dizaine de centimètres de chaque côté du bateau. La dextérité du commandant est bluffante. À aucune moment il ne frotte son bateau contre le pont.
Après un petit café bien mérité dans un restaurant tout proche et une piqûre de guêpe douloureuse sur mon bras, nous reprenons la route, heureux du beau temps que nous n’espérions pas aujourd’hui.
Et c’est là que les dieux de la route se sont vengés. Après plus de 400km sans encombre Marie-Aude crève son pneu. Un petit bout de verre est venu s’y ficher. Nous déchargeons sa monture et entreprenons la réparation de la chambre à air, arrière évidement !
Nous parvenons tant bien que mal à boucher le trou avec nos rustines un peu vieilles et une colle Décathlon douteuse. Puis au moment de regonfler la chambre, celle-ci cède au niveau de l’embout. Irréparable. Nous sommes sur une digue au milieu de nulle part.
Heureusement Big Brother (alias Google) m’indique un magasin de vélo à 5,4km de là.
Je décharge à mon tour mon vélo et fonce à toute blinde chercher une nouvelle chambre à air. 35 minutes aller-retour avec une moyenne de 25km/h, c’est jubilatoire de rouler sans chargement !
Nous parvenons à réparer le vélo de Marie-Aude et reprenons la route. Cet incident nous aura coûté 1h30 mais la pluie n’est toujours pas là. Ouf ! La même histoire sous la pluie aurait été vraiment dure !
Nous repassons dans le village du magasin de vélo mais cette fois atteignons le port. Il est magnifique avec de très nombreux anciens gréements typiquement néerlandais.
Le reste de la route se passe sans encombres malgré un nombre de kilomètres plus important que prévu. Nous croisons un grand champ d’éoliennes et une attaque de mouettes !
Nous arrivons enfin à Baarn que nous traversons d’une traite pour rejoindre notre dernier camping de l’autre côté de la ville, sur le chemin que nous avions pris au départ de notre périple.
Ce camping est assez étrange car on nous dit juste de trouver un emplacement où on veut. On nous dit de venir payer demain… Nous nous dépêchons de monter la tente car un orage se prépare et filons au snack qui ferme à 19h30. Il leur faudra presqu’1h30 pour nous servir des frites et des nuggets. La cuisine n’est ni bonne ni efficace dans les campings néerlandais !
Et pour les amateurs, une dernière photo de Camille trempant ses frites dans le ketchup (pourtant planqué derrière le seau de frites) !
Distance du jour : 53,03km (Total 433,74km)
Distance parcourue par Arthur : 17,1km (Total 239,2km)
Camille a encore des progrès à faire ! Aux États Unis, en 1983, sa mère trempait d’abord ses frites ds le coca avant de les plonger ds le ketchup !!!
Ah ok, tout s’explique ! C’est du côté Richet les frites et les chips ! 🙂