Étape 6 – Thal – Uttwil

byothe 6 août 2023 Journal d’étape (2023), Lac de Constance 2023 1 commentaire 289 Vues

Première réflexion qui me vient en rédigeant cette étape, c’est que les noms suisses sont sacrément plus simples que les noms allemands ou autrichiens. Thal ou Uttwil ça s’écrit bien plus vite que Wasserburg am Bodensee ou Friedrichshafen.

Pour revenir à l’étape du jour, la nuit fut bonne ! La traditionnelle pluie de 23h et le vent n’ont pas eu raison de nos tentes. Par précaution, nous avons utilisé notre bâche pour la mettre sous la tente 2 places et éviter ainsi une nouvelle inondation !

La petite pluie au réveil nous pousse à trouver un coin au sec pour le petit-déj que nous trouvons sous le resto huppé (et pas encore ouvert) de la marina. Pour les cafés, la machine de la capitainerie fait le boulot ! C’est toujours mieux que rien.

La pluie s’étant arrêté, le vent fait sécher rapidement nos tentes et nous les plions quasi sèches ! C’était inespéré pour cette nouvelle journée pluvieuse.

10h10 nous voilà partis pour un peu plus de 28km… mais non, nous nous arrêtons 180m plus loin, la roue de la remorque de Martin est crevée.

Ni une ni deux, Martin sort son matériel et répare sa roue. Nous pouvons repartir 10 minutes après ce faux départ !

Direction l’aéroport international de Saint-Gall qui n’a d’international que le nom ! Opportunistes, voyant un petit avion commercial sur le point de décoller, nous nous arrêtons sur le seuil de la piste avec le vent dans le dos et donc face à l’avion.

Arrêt impromptu, mais qui fait plaisir à tout le monde. C’est toujours impressionnant de voir ces grosses machines décoller aussi facilement. Cela valait bien les quelques minutes d’attente.

Un peu plus loin, nous passons à côté d’un bâtiment de l’artiste-architecte autrichien Hundertwasser dont nous avions vu d’autres réalisations à Vienne en décembre. MA avait reconnu du premier coup d’œil le style très particulier de l’artiste.

Les pistes en gravier ont laissé place à de vraies pistes cyclables en bitume bien plus roulantes, mais la météo n’est définitivement pas avec nous. En plus du vent de face à 30km/h qui ne nous avait pas du tout manqué depuis notre dernier voyage, nous avons subi de nombreuses averses qui nous ont obligés à alterner entre tenue de pluie et tenue de sec.

En parlant du vent, nous sommes définitivement maudits ! Si nous ne l’avons pas eu de face sur la première partie de notre trajet, il faut tout de même noter que le vent ne soufflait qu’autour de 10 km/h. Il a fallu que nous virions de bord pour nous retrouver face au vent de manière logique mais face à un vent particulièrement fort !

Alors que l’heure du déjeuner approche, nous croisons une super aire de jeu bateau de pirate avec un toboggan géant. Pour remotiver les troupes un peu démoralisées par la pluie et le vent, nous acceptons de nous arrêter 5 minutes qui finissent plutôt en 10/15 minutes.

Le trajet de ce matin se fait dans un environnement très agréable avec de belles vues sur le lac d’un côté et sur les montagnes suisses avec de la belle herbe verte de l’autre. Comme nous sommes en Suisse, les villes sont impeccables. Pas un brin d’herbe ne dépasse… tout est propre et parfait.

C’est d’ailleurs dans un super parc avec une aire de jeux géniale que nous décidons de nous arrêter pour le déjeuner à Arbon… sous la pluie.

Les enfants profitent bien des jeux tout en grignotant, à l’image des nombreux moineaux qui y ont bien vu leur intérêt !

Après cette pause très agréable en dépit de la pluie, nous repartons bien couverts et poursuivons notre route dans un cadre urbain tiré au cordeau mais très joli et toujours au bord du lac.

Notre chemin longe régulièrement la voie de chemin de fer et nous fait passer un coup à sa droite, un coup à sa gauche. Quand nous croisons des passages à niveau fermés, nous essayons de deviner la couleur des trains et leur sens de circulation.

Dans les ports, nombreux de ce côté du lac, nous apercevons beaucoup de bateaux bâchés et finalement très peu de voiliers sur l’eau. Il faut croire que nous sommes les seuls à affronter les éléments cette semaine.

Un peu plus loin notre chemin nous fait passer devant l’Autobau que nous aurions ignoré s’il n’y avait pas d’étonnantes sculptures devant cette ancienne usine. En s’arrêtant, on constate qu’il s’agit en fait d’un musée de voitures et de sport automobile.

C’est donc l’occasion d’une pause dans notre parcours. Nous parquons nos vélos chargés et partons à la découverte de ce musée.

À l’intérieur se côtoient Formules 1, side-cars de course, voitures de luxe et même un dragster… rangés dans les différents halls et l’ancien réservoir en acier de cette usine reconvertie.

Une formule 1 conduite par Alain Prost en 1983

Une fois la visite terminée, nous repartons parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent du camping.

Au premier abord ce dernier nous donne l’impression d’entassement habituel de ce que nous avons vu autour du lac mais au final, la prairie pour les tentes est juste au bord du lac et occupée par quelques tentes seulement.

Nous montons alors avec difficulté nos tentes à cause du vent violent qui cherche à les faire s’envoler. Nous accrochons donc particulièrement bien les sardines !

Puis MA et nos 4 enfants décident d’aller piquer une tête dans le lac accessible à l’aide d’un ponton et d’une échelle qui descend dans l’eau peu profonde.

La vue sur le lac est vraiment très agréable et il est assez amusant de voir les trombes de pluie qui s’abattent sur les rives de l’autre côté de l’eau. Lorsque le soleil pointe le bout de ses rayons, nous avons même le droit à un arc-en-ciel très visible et presque entier.