MAGAMCA Les tribulations vélocipédiques d'une famille nombreuse
Ce matin, nous avons la chance de profiter du petit déjeuner le plus agréable de notre voyage. Nous sommes installés à une table au bord du Rhin, réchauffés par le soleil. Pas de pluie cette nuit et pas de pluie en vue. C’est le grand beau temps.
Petit bémol cependant, je ne sais pas ce que nous avons fait à Éole, mais alors que nous allons repartir vers l’Est, le vent vient désormais de cette direction. Bon, il ne souffle qu’à 5km/h environ, mais quand même ! On l’aurait préféré dans le dos !
Petit écart à nos habitudes, nous prenons la route à 10h15… en partie à cause du tri des poubelles. Il y a je ne sais combien de conteneurs différents et c’est un vrai casse-tête ! En bon français on aurait vraiment envie de mettre tout directement dans la poubelle « autres déchets » (mais nous ne le faisons pas).
Notre chemin prend tout d’abord la direction de l’ouest pour traverser le Rhin sur le pont de Schaffhouse, puis nous remontons le fleuve en direction du lac de Constance (donc l’est). C’est assez marrant de reconnaître les endroits où nous sommes passés sur la rive d’en face.
Alors que le soleil commence à chauffer sérieusement (oui on n’est jamais content), nous avons la chance de rouler sur des chemins arborés qui nous procurent pas mal d’ombre. Et le petit vent de face nous rafraîchit à défaut de nous ralentir. Nous longeons régulièrement le Rhin.
Le paysage de ce côté du Rhin est vraiment superbe. Peut être est-ce le soleil qui joue le rôle d’exhausteur de couleurs, mais en tout cas c’est, je pense, la plus belle partie de notre parcours.
En revanche carton rouge pour les conducteurs suisses qui nous doublent comme des sauvages, en nous collant, dans les virages… bref pas cool !
Depuis la rive nord du Rhin, nous voyons d’une manière tout à fait différente la très belle ville de Diessenhofen que nous avions traversé hier mais que nous redécouvrons avec notamment son pont couvert assez incroyable.
La route se poursuit et nous sommes un peu perdus. Sommes-nous en Allemagne ou en Suisse ? Nous passons plusieurs fois la frontière… c’est vraiment le bazar !
Pas un nuage dans le ciel et notre chemin est loin d’être plat ! Les énormes montées éreintantes alternent avec les descentes jouissives.
De retour en Suisse, nous traversons la magnifique ville de Stein am Rhein plein de touristes et pour cause ! Le centre historique est composé d’anciennes maisons avec des peintures incroyables.
Peu après la ville, nous trouvons un banc au milieu de nulle part qui nous sert de table pour le déjeuner.
Maintenant que nous sommes revenus en Allemagne, le chemin s’éloigne inexorablement des rives de l’Untersee… les cyclistes allemands n’ont décidément pas le droit de voir le lac.
D’ailleurs, en parlant de cyclistes, aujourd’hui nous en croisons énormément. Et 80% d’entre eux sont sur des vélos électriques, même les jeunes. C’est un peu pénible tous ces vélos électriques, car étant plus rapides que nous, ils nous doublent tous, nous forçant à rouler en permanence en file indienne. En plus tous ces cyclistes sont habillés comme s’ils faisaient le Tour de France…
La fin du parcours est épuisante avec deux grosses montées (suivies de descentes heureusement). Heureusement, Arthur qui monte rapidement revient généralement nous aider pour finir la montée.
Nous arrivons enfin au camping à Horn après une grosse descente vers le lac… que nous devrons remonter demain.
Avec le camping, nous avons accès à une « plage » sur le lac alors nous nous dépêchons de monter notre campement pour aller nous baigner.
La température extérieure avoisine les 30° (oui il n’y a pas de juste milieu) et l’eau doit atteindre 21 ou 22°. Et cela fait du bien cette fraîcheur !
Nous dînons au snack de la plage, les mêmes mets que d’habitude ! Seule découverte, une salade de choux blancs agrémentée d’une vinaigrette à base d’aneth, excellente !
- Distance : 33,5 km
- Dénivelé : environ 270m
- Temps de parcours : 2h59
- Distance totale : 309 km
Les phrases du jour
Greg : « Il va faire chaud aujourd’hui. Tu vas voir qu’on va regretter la pluie ».
Arthur : « je peux ne pas mettre mon casque aujourd’hui ? J’aime bien ma coiffure. »
Arthur après 10 jours de vélo : « J’ai enfin compris comment marchent les vitesses ». Après discussion, il parlait d’un point de vue technique.
La journée racontée par Maxence
On s’est réveillé.
On a petit déjeuné.
On a plié la tente.
On a roulé, roulé, roulé.
On a acheté à manger.
On a roulé.
On a mangé.
On est repartis.
On a roulé, roulé.
On a monté, monté, monté.
On a descendu, descendu, descendu.
On a fait une pause café.
On est repartis encore une fois.
On a roulé.
On est arrivés.
On a monté les tentes.
On s’est baigné.
On a mangé.
On s’est couchés.
On a lu.
On a dormi.
Il n’a pas plu.
Il y a eu trop de montées.
Ça m’a plu.
Superbe endroit pour le petit-déjeuner !!! Et la réplique du pont de Luzern 🙃