Étape 8 – Battenoord – Zierikzee

Finalement ce n’est pas la pluie qui a été gênante cette nuit, mais le vent. La météo annonçait un vent à 43 km/h et il était bien là. Mais les tentes ont bien tenu et nous sommes restés au sec ! D’ailleurs, ce matin, les doubles-toits, bien imbibés hier, étaient quasiment secs !

Pas de resto sur le camping donc nous mangeons quelques brioches avant de partir en espérant pouvoir prendre un café rapidement sur le trajet. Du coup, sans forcer, nous parvenons à partir à 9h.

Aujourd’hui il y a encore énormément de vent. Plus de 30 km/h selon la météo. Et comme indiqué hier, celui-ci a tourné à 180° et se retrouve donc… face à notre direction principale, le sud-ouest. Il faut croire que la météo nous veut du mal. Nous n’aurons bénéficié d’aucune journée de répit du point de vue du vent. C’est dur, car cela fait une vraie différence sur notre rythme et notre fatigue. Mais nous n’avons pas le choix, alors nous pédalons courageusement !

Les 8 premiers kilomètres sont très difficiles, nous ne sommes pas du tout abrités du vent sur une digue puis sur un bras de terre qui nous permet de passer de l’île de Goeree-Overflakkee à celle de Schouwen-Duiveland (il m’a bien fallu 5 minutes pour écrire correctement ces 2 noms d’îles). Nous roulons à une vitesse comprise entre 6 et 9 km/h. On a l’impression de faire du sur-place tout en forçant sur les cuisses comme dans une montée. Et nous n’avons toujours pas trouvé de café pour nous arrêter (nous n’en trouverons d’ailleurs pas de la matinée).

Même sur la photo on a l’impression qu’on fait du sur-place !

Passage d’écluse. Nous restons bloqués 10 minutes.

Arrivés sur l’autre île dans la ville de Bruinisse, nous avons 2 options de route pour nous rendre à Zierikzee notre destination. Par le sud, l’itinéraire initialement prévu, nous roulerons sur la côte, face au vent. Par le nord, nous roulerons dans les terres, face au vent, mais sur une distance un peu plus courte.

Sans conviction, nous choisissons de longer la côte sud en espérant voir encore de très beaux paysages.

Bruinisse capitale zélandaise de la moule ?

Nous poursuivons donc notre chemin, malmenés par le vent, sur une dune donnant sur une mer intérieure (dont je n’ai pas trouvé le nom). Si la route est dure, le paysage en vaut le détour.

Nous avons croisé depuis plusieurs jours des champs d’oignons… probablement des bulbes de fleurs !

Après 17km, épuisés et affamés nous descendons de la digue et nous abritons derrière un bosquet d’arbres pour déjeuner au calme. Alors que nous avions nos polaires sur le trajet, abrités du vent nous avons très chaud ! Incroyable.

Le déjeuner nous revigore et les kilomètres suivants paraissent un peu plus faciles. Nous croisons de nombreux oiseaux et pour les enfants, c’est une véritable leçon de nature. Dans les mares, derrière les digues, des hérons rasent l’eau à la recherche de poissons. Du côté de la mer, les goélands nous montrent comment ils montent dans les airs pour lâcher un coquillage ou un crabe afin d’en manger le contenu. La piste cyclable est jonchée de coquilles vides, cassées.

Le pont (ouvrant) que nous traverserons demain

Nous passons à côté du musée de l’inondation de 1953 auquel nous nous arrêtons… pour prendre enfin un café et des jus pour les enfants qui n’ont pas démérité !

Et le miracle se produit. La fin du trajet remonte vers le nord-ouest. Nous avons presque le vent dans le dos. L’histoire devient bien différente.

Compte tenu de la force du vent, Marie-Aude parvient à rouler pendant 1,1 km sans pédaler, en atteignant même 12 km/h. C’est frustrant. Nos deux semaines de voyages auraient été tellement plus faciles si les éléments nous avaient été favorables !

Là, ça roule tout seul !

Nous arrivons enfin au camping où nous nous retrouvons tous seuls sur une grande pelouse pour planter nos tentes. Toujours pas de pluie, on a même droit au soleil. Nous avons parcouru 31,75 km.

Test de l’aire de jeux par des pros

Après le goûter, nous partons visiter la ville de Zierikzee, juste à côté du camping. Au passage je demande à la responsable si elle sait s’il y a un ferry qui fait Zierikzee-Colijnsplaat cela nous éviterait 6 km de pont face au vent. Manque de bol (encore), pas de ferry le samedi (oui c’est bizarre).

À Zierikzee, nous commençons par faire les courses pour nos repas de demain puis nous laissons les vélos pour visiter la ville à pied. Ça change !

Nous faisons le tour de cette petite ville typiquement néerlandaise avec de très jolies maisons du 17e siècle. Ça fait du bien de pouvoir enfin profiter du patrimoine local après une journée de vélo.

Un passage dans Zierikzee

Attention chute de fleurs…

La pluie commence doucement pendant notre promenade (comme prévu). À 18h30, nous choisissons un restaurant sur la grande place. Nous commandons comme d’habitude la cuisine locale, viande simplement grillée et frites. Nous ne serons servis qu’à 20h… un vrai calvaire avec les petits qui piaillent (sauf Agathe qui a pu avoir son biberon). Nous sommes à 2 doigts de quitter le restaurant quand nos plats arrivent enfin. Mais il pleut désormais plus sérieusement.

Nous rentrons enfin au camping sous une petite pluie, mais le vent semble plus fort. Les tentes se tordent dans tous les sens. Heureusement, demain il fera beau !

Et ce soir, nous sommes là :

Statistiques :

  • Distance totale du jour : 35,62 km (y compris notre visite de Zierikzee)
  • Distance totale du jour pour Max : 26,12 km
  • Total depuis le départ : 290 km
  • Total Maxence : 224 km

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3 commentaires

  1. Greg, est-ce qu’à la fin de votre périple tu renouvelleras ta série d’entretiens afin de recueillir les commentaires de vos enfants à propos de cette formidable expérience et savoir ce qu’ils ont aimé et détesté ??

  2. très belle photo d’éolienne !

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